Conférence d'ouverture - 12h30

Le fleuve numérique

Jonathan Duguay, ing., Modélisateur 3D, Administration de pilotage des Laurentides

Le fleuve Saint-Laurent, emblème phare du Québec et du Canada, est une voie maritime commerciale d’une importance capitale qui se caractérise par un écosystème à la fois complexe et unique. Ce passage stratégique tend à atteindre un équilibre entre l’importance vouée aux activités économiques qui s’y déroulent au quotidien et sa santé globale. D’ailleurs, la discipline qu’est la géomatique joue un rôle prépondérant à l’atteinte de ce même équilibre et à son optimisation. Divers acteurs sont à l’œuvre afin de préserver le fleuve, d’en profiter au présent tout en garantissant aux générations futures sa pérennité. Je vous propose de découvrir cet univers souvent méconnu, soit le Fleuve 2.0.

Conférences - 14h à 15h15

Une nouvelle ère pour l’inventaire forestier

Alexandre Morin-Bernard, professeur adjoint au Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval

Les dernières décennies ont été marquées par un essor exceptionnel dans l’utilisation de technologies de télédétection en foresterie. L’avènement de technologies telles que le balayage laser aéroporté (LiDAR) la démocratisation de l’accès à l’imagerie satellitaire et l’émergence d’appareils sans pilotes équipés de capteurs embarqués ont considérablement amélioré notre capacité à caractériser les forêts et à comprendre comment elles changent au fil du temps, sous l’action des perturbations et du climat. Cette conférence présentera les développements les plus récents dans les méthodes de caractérisation et d’inventaire des écosystèmes forestiers, ainsi que les transformations majeures qui sont présentement en cours.

Cartographie géomorphologique à haute résolution à l’aide de drones

Jean-François Bernier, auxiliaire d’enseignement, département de géographie, Université Laval
Patrick Lajeunesse, professeur titulaire, département de géographie, Université Laval

Au cours de la dernière décennie, la démocratisation des drones a fortement fait progresser les sciences naturelles, comme la géomorphologie. Les améliorations apportées récentes à cette technologie offrent également une flexibilité accrue en matière d’acquisition de données, permettant désormais de produire facilement des suivis de l’évolution de la surface terrestre basés sur des données géospatiales d’une très grande qualité et précision. L’intégration de ces données dans des logiciels photogrammétriques conduit à la création d’orthomosaïques et de modèles topographiques de très haute résolution, offrant une meilleure compréhension des processus impliqués dans la transformation des paysages qui nous entourent et l’évolution de la surface terrestre. Cette présentation portera sur des exemples d’études géomorphologiques réalisées à l’aide de drones sur les berges aménagées du fleuve Saint-Laurent, ainsi que dans des régions de hautes latitudes et altitudes, telles que le Groenland et les Alpes.

Étude comparative: des drones à bas coût aussi performants que les modèles professionnels

Willian Ney Cassol, professeur adjoint, département des sciences géomatiques, Université Laval

Les coûts des plateformes et des capteurs utilisés dans l’acquisition des données photogrammétriques ont diminué significativement dans la dernière décennie, démocratisant ainsi leur accessibilité et leur utilisation. À l’été 2024, un projet de recherche étudiant a été réalisé au sein du laboratoire REPER 3D dans le but d’investiguer la qualité des données acquises avec différentes plateformes de drone aérien à faible coût (DJI Mavic 3E et Autel EVO II) sur le campus principal de l’Université Laval. L’étude a révélé que la qualité des mosaïques et des nuages de points produits par ces drones est équivalente à celle du mdMapper 1000 DG, un drone professionnel de mesure de précision. Cette découverte représente un pas en avant pour l’utilisation de solutions abordables en cartographie et en géomatique.